Les Réflexes Primitifs : Présentation
Les réflexes primitifs sont comme un préprogramme qui est déjà installé dans notre cerveau. Chaque être humain dispose de ce même préprogramme, mais son émergence, son développement, son intégration, et sa transformation vont être bien différent d’un être humain à un autre.
Ce préprogramme consiste en quelque sorte à la survie de notre espèce humaine. Il fixe les bases de notre système neurologique . Il permet à l’être humain, dès le stade embryonnaire, de commencer à développer les circuits neuronaux dont il va avoir besoin pour sa survie et son futur apprentissage.
Ces compétences neurologiques marchent en pyramide. Le socle est d’ordre physiologique “je trouve de la nourriture et je peux la porter à ma bouche” et de sécurité “en cas de danger de mort imminente je sais me mettre en sécurité”, j’intègre le concept de “figement” ou de “fuite-lutte” si je suis en réel danger afin de pouvoir me protéger et j’apprends à me sentir en sécurité dans mon corps. Cette partie est stockée dans le tronc cérébral.
Nous faisons ici bien référence aux besoins primaires, tels que décrits notamment dans la pyramide de Maslow. Pour accéder à une marche plus élevée de la pyramide, comme le besoin d’appartenance ou d’estime de soi, gérés par des parties supérieures du cerveaux, il faut que les étapes précédentes soient bien maitrisées.
Du point de vue des réflexes primitifs cela se traduit par le fait que l’émergence d’une succession de réflexes moteurs se déclenche à différents stades identifiés dès la cinquième semaine du stade embryonnaire, aux premiers mois de la vie. Les réflexes dit primitifs émergent tous in-utéro et leur cycle d’intégration pour se transformer en réflexes posturaux de vie varie. Ces réflexes sont pour la plupart interdépendants ce qui signifie que si la première étape est mal intégrée ou n’a pas émergé alors les réflexes suivants auront sûrement plus de mal à s’intégrer correctement.
Une intégration insuffisante de ses réflexes se traduit par le développement d’un circuit neuronal non optimal et peut avoir des répercussions sur les capacités émotionnelles, motrices, proprioceptives, vestibulaires et cognitives qui ne seront pas assez stables ou disponibles car notre organisme se sentira encore trop souvent en mode de “survie” et percevra des stimuli sensoriels tels que le toucher, la vue, l’ouïe, les mouvements de la tête ou des yeux comme un danger et le corps y répondra de manière conditionnée, réflexe, sans que nous ayons le choix.
L’intégration du préprogramme de réflexes primitifs se fait notamment par le mouvement, les bébés savent de façon instinctive ce qu’ils doivent faire pour développer leurs capacités motrices et connecter leur corps avec leur cerveau.